mercredi 8 août 2007

MERIDA







Ô Merida !


Plus connus le Douro et le Tage
Mais la Guadiana ...
Soixante arches d’un pont deux fois millénaire
Les appels d’un aurige levant haut la mèche du fouet
Galops
Hennissements vainqueurs et glorieux
Marchands de volailles
Porteurs d’outres luisantes
Vendeurs d’échalotes et d’oignons
Lourds fardiers chargés de poutres
Ou de pierres taillées
Place ! Place !


Olifant
Grelots et sonnailles
La ville est fière derrière ses murs
Odeurs de fleurs d’orangers
Place ! Place !


Aux multiples bras du fleuve Guadiana
Les pas précautionneux des cigognes
Leurs nids craquettent
Sur l’aqueduc
Au sommet de chaque pilier rompu


Au bout du pont des Romains
La forteresse des maures
Ville fraîche
Ville blanche
Après des kilomètres rouge-sang
Au long des vignes accroupies
Frétille la feuille de l’olivier


Nous irons flâner près des palmiers
La fontaine chante
Sur la place d’Espagne
Des patriciens en toges de lin
Passent sous l’arche de Trajan
Allant vers le Musée cathédrale
Où sont les statues et les bustes
Vivants encore
Les fiasques et les verres
Et les mosaïques aux poissons




Nous entendrons monter les vivats
Les trompettes sonner
Résonner les gongs et les tambours
Les lyres et les cistres chanteront




Lions et tigres rugissent
Dans l’arène de l’amphithéâtre
Et devant les gradins du théâtre voisin
On chante les fastes d’Adrien




Merida !
Je veux m’asseoir encore une fois
Devant les colonnes du temple de Diane
Je retournerai le sablier
Mais le temps ne suspendra pas son souffle


Merida ! Les jours passent
Tu creuses et tu fouilles
Mais le temps ne reviendra pas.

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